Chaviree

-J'ai de l'avenir, c'est certain, mais je ne suis pas certaine d'en vouloir.

Vendredi 6 mai 2011 à 13:37

http://chaviree.cowblog.fr/images/Copiedest.jpgC'est une jalousie viscérale qui me tord les tripes d'envie de faire ce qu'ils font. Même si cela ne m'intéresse pas fondamentalement. Même si, par exemple, je n'ai aucun désir de savoir jouer de la musique, j'envie ceux qui le font.
Je déteste les musiciens. Ces gens-là donnent l'impression de ne vivre que par la musique et d'y trouver un sens à leur vie. Ils ont une vie sociale épanouie grâce à leur groupe avec qui ils entretiennent une complicité sympathique et des rancoeurs diverses. Ils ont un microcosme dans lequel ils s'épanouissent et qui leur procurent un charisme certain.
Je déteste ceux qui se disent artistes juste parce que trois de leurs potes leur ont dit que ce qu'ils faisaient c'était trop bien. Je déteste aussi les autres. Il faut que la reconnaissance vienne d'ailleurs avant de porter ce nom. Et que ce soit un peu dur, que "l'artiste" prenne un peu part à la création. Un peu plus qu'un peu même.
Je déteste les autres aussi. Tous les autres, ceux qui ont une vie, ceux qui n'en ont pas, ceux qui se suicident, ceux qui ont tout perdu et peuvent se permettre de gueuler. Ceux qui sont atrocement riches et ceux qui crèvent d'être pauvres. C'est une haine née de l'envie qui ne s'assouvit jamais, de vouloir, vivre même un peu ce qu'ils vivent.
Les seuls contre qui cette colère fluctuante ne s'éveille jamais, ce sont ceux qui comme moi, ne sont rien, ne font rien, n'essayent même pas de faire (parce que ...), et ne prétendent pas être quoique ce soit. (On prétend bien assez pour eux qu'ils sont beaucoup de choses).

Et c'est là qu'on voit que je n'ai pas entièrement, parfaitement, tout à fait, renoncer à tout. 
C'est cette manie colérique dont je ne parviens pas à me défaire. Une habitude de rébellion logée dans mon corps plutôt que dans mon esprit (définitivement vide et stérile) comme un principe fondateur et inéluctable auquel je n'échappe pas.
Et je ne vous dit pas l'effort que c'est à calmer une fois que c'est éveillé! Il faut de la violence alors. On ne peut pas avancer avec ce besoin récurrent, récessif, régulier, de tout foutre en l'air. Voila.
Et c'est évidemment ça qu'ils ne comprennent pas. Que je ne parviens pas à aller contre. Je pourrai peut-être, mais il faudrait accepter de passer au-dessus et de se retrouver, très probablement, vulnérable. Et l'on ne veut pas être vulnérable. Surtout pas.

Voila pour les premiers péchés. Colère et envie à l'excès. (et notez que je n'ai aucune vertu, aucune morale pour y pallier).

Vendredi 29 avril 2011 à 20:18

http://chaviree.cowblog.fr/images/whenever1.jpg

Etre décorative ou même tout à fait inutile me va très bien. La pute au bras d'un vieux graisseux riche me conviendrait tout à fait.
Si cela ne tenait qu'à moi je ne ferai absolument rien. Une passivité totale. Parvenir à être si peu que ma vie ne laisserait absolument aucune trace. Mais c'est déjà raté. Et pour les effacer, les traces, maintenant...
Les regards se posent sur mon bras. Les bouches ne disent rien mais les regards sont éloquents. Qu'a-t-elle fait cette fille-là? Et quand? Et peut-être même pourquoi. Ce doit être aussi inconcevable pour eux maintenant qu'à l'époque. Je suis revenue au tout sourire, on ne croirait pas, mais je me suis très bien sortie de cet hiver. J'ai appris à digérer la fatalité. Ce n'est pas si compliqué que ça. Il y a toujours, certains jours de gris ou de fatigue, une vague mélancolique qui pèse, mais je ne suis plus dupe. 
Je sais mieux que les autres l'inconséquence de mes actes, mais a posteriori, alors qu'eux, peut-être, sûrement, aurait pu le dire dès le début que... Je savais tout ça. Je le sais encore. Il faut du temps avant que ce que je sais change quelque chose à ce que je fais. C'est que je ne me résous pas à lâcher prise. Devenir une bonne fois pour toute celle que je suis à leurs yeux. Une espèce de citadelle que rien n'ébranle. La faiblesse est interdite, a été interdite dès le début de la partie.
C'est l'été. Ceux que j'ai rencontré pendant l'hiver découvre cette part de moi que le froid dissimule aux regards. Ils ne disent donc rien. L'évoquent sans en avoir l'air. D'un geste, d'un mot. Je souris. Je leur souris. Je faisais déjà ça au début, je m'y suis entrainée tout l'hiver à sourire. On cache des choses que l'on avoue une fois que l'on a bu. Ce n'est pas grave, ça ne reste pas, les mémoires alcoolisées effacent les confessions mal venues.
C'est l'été qui approche et l'hiver que l'on oublie. Je vais même recommencer à sortir. Mais avec précaution, 
ne pas tout gâcher d'un coup.


Vendredi 22 avril 2011 à 18:38

Comme ça fait longtemps que je n'ai rien écrit ici, je vais révéler quelques inepties abominables sur moi-même et vous allez voir comme je suis détestable!


Donc voici mon questionnaire de Proust

1- Le principal trait de mon caractère.  
L'indifférence princière.

2 - La qualité que je préfère chez un homme. 

Aucune.

3 - La qualité que je préfère chez une femme. 
 
Leur physique (quand il est plaisant évidemment).

4 - Ce que j’apprécie le plus chez mes amis.  
Qu'il m'appelle "Majesté".

5 - Mon principal défaut. 
Est inavouable.

6 - Mon occupation préférée.  
Fuir.

7 - Mon rêve de bonheur. 
Aucun. Le bonheur tue, et je n'ai pas envie de mourir de ça.

8 - Quel serait mon plus grand malheur ?  
Perdre un membre ou la vue.

9 - Ce que je voudrais être.  
Rien.

10 - Le pays où je désirerais vivre. 
En Suisse!

11 - La couleur que je préfère. 
  Aucune. J'aime le noir.

12 - La fleur que j’aime. 
Le souci.

13 - L’oiseau que je préfère.  
Les zazous.

14 - Mes auteurs favoris en prose.  
A. C.

15 - Mes poètes préférés.  
Il y en a beaucoup.

16 - Mes héros dans la fiction. 
Solal, Nemours, Valmont... Les beaux gosses mauvais garçons.

17 - Mes héroïnes favorites dans la fiction.  
Les reines.

18 - Mes compositeurs préférés.  
Vivaldi.

19 - Mes peintres favoris.  
Ce qui peignent autre chose que des toiles blanches, et ceux qui peignent eux-mêmes. 

20 - Mes héros dans la vie réelle. 
Aucun.

21 - Mes héroïnes dans l’histoire.  
Pas beaucoup plus mais tout de même, celles qui osent.

22 - Mes noms favoris.  
Beaucoup, mais je ne les avouerai pas.

23 - Ce que je déteste par-dessus tout.  
Les autres.

24 - Personnages historiques que je méprise le plus.  
Qu'importe? Ils sont morts!

25 - Le fait militaire que j’admire le plus.  
La désertion.

26 - La réforme que j’estime le plus.
L'évolution des moeurs.

27 - Le don de la nature que je voudrais avoir.
La force.

28 - Comment j’aimerais mourir.  
De mes mains, jeune et oubliée.

29 - État présent de mon esprit.
Estival.

30 - Fautes qui m’inspirent le plus d’indulgence.  
Les miennes.

31 - Ma devise. 
Je m'en fous.


Hum, pas très aimable la demoiselle, hein?

Samedi 9 avril 2011 à 11:47

http://chaviree.cowblog.fr/images/photocabine1.jpgDepuis deux jours je me réveille d'une humeur terrible avec l'envie de massacrer la première personne que je croiserai ou de détruire toutes mes relations. En colère, quoi. Et depuis deux jours je me souviens de ce matin où, à 8 ans et en Martinique, je m'étais réveillée avec autant de bonnes dispositions envers mon entourage et où l'on m'avait renvoyé me coucher. Du coup hier c'est ce que j'ai fait, je me suis rendormie, et c'est passé.
Mais ce matin il fallait que je sois réveillée et j'ai passé une heure à bouillonner sans savoir pourquoi. Jusqu'à ce que je sorte de la chambre et que mon regard se pose sur une tasse.
Et là j'ai réalisé que si j'étais à ce point énervée c'était à cause de mes rêves.

En me réveillant je ne me souvenais que du dernier rêve de la nuit. Où, en substance, je sauvais Ulysse des Sirènes grâce à Excalibur en tuant une Sirène après un duel (ni elle ni moi ne sachant manier l'épée). Je me suis réveillée parce que, l'ayant transpercée je m'étais évidemment mis à portée de sa lame et elle en profita pour me blesser. Quand je suis menacée dans mes rêves j'en change le cours ou je minimise les dégâts. Là j'ai minimisé, au lieu d'être touchée à mort, la lame a seulement entamé la chair sans toucher d'organe vital. N'empêche que j'ai quand même ressenti la douleur.
(Le week-end dernier j'ai eu une discussion sur la possibilité de la douleur et je soutenais que ce n'était pas possible. Voila que je viens de me donner tort à moi-même [mon inconscient est un traître!])
Du coup je me suis réveillée.
Mais avant, avant ou hier d'ailleurs je ne sais plus trop. Je m'étais énervée. Violemment. Contre qui, je ne sais plus. Je sais juste que cette tasse qui était intacte sur le plan de travail au matin, je l'avais jetée par terre, ainsi qu'un verre, pendant la nuit...

De découvrir la raison de ma colère, ça m'a calmée. 
Parfois j'aimerais que mes rêves soient moins marquants, mais le plus souvent je ne m'en plains pas : ça rend mes nuits plus intéressantes.

Vendredi 8 avril 2011 à 18:56

\o/ J'ai trouvé une solution à mon problème de pâtes et (d'absence) de passoire!
Que je vous explique :
ma passoire shadokienne est en fait le plateau vapeur de mon cuiseur à riz qui est prévue pour se poser au-dessus du récipient principal... du coup il suffit que je pose le dit récipient sur mon plan de travail avec la passoire et que je verse le contenu de ma casserole dedans... les pâtes ne risquent plus de finir dans l'évier!

...


Ouais, j'avoue, j'aurai pu y penser avant...


[enfin les spaghetti passent toujours à travers les trous donc le problème est à moitié résolu...]

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